Vincent Collet motive les équipes d’Eau de Paris pour les JOP

Publié le 20.02.2024

Les équipes d’Eau de Paris ont rencontré en ce début d'année Vincent Collet, sélectionneur de l'équipe de France masculine de basket-ball. C’était l’occasion de parler sport, mais aussi cohésion d’équipe, motivation, engagement, remise en question, tout autant d’ingrédients indispensables à la réussite sur le terrain, mais aussi en entreprise. Entretien avec Vincent Collet. Une rencontre spéciale Jeux Olympiques et Paralympiques.

La cohésion d’équipe et l’engagement. Du sport à l’entreprise 

Chez Eau de Paris, nous sommes 900 collaborateur·trice·s réparti·e·s dans 5 régions et 12 départements. Les équipes sont extrêmement diversifiées et interviennent à chaque étape du cycle de l’eau. Si vous étiez « coach d’Eau de Paris », quels conseils nous donneriez-vous pour renforcer la cohésion et la solidarité entre les équipes ?

Vincent Collet : Tout d’abord, la définition des rôles dans l’équipe doit être clairement définie. Ensuite, je dois connaître parfaitement chacun des joueurs, pour utiliser au mieux les qualités de chacun sur le terrain. En tant qu’entraîneur je suis en permanence à l’écoute des équipes via des entretiens formels et informels, au bord du terrain, lors des repas partagés… Ce lien est fondamental.

Ensuite, il ne faut pas oublier que dans « cohésion d’équipe », il y a le mot « équipe » ! Si je suis bon et que je vous empêche d’être bon, cela affecte nos chances de réussite collective. Il vaut mieux que je sois un peu moins bon pour vous permettre à vous aussi d’être bon. Gagner c’est toujours gagner collectivement.

Enfin, pour que le tout fonctionne de façon optimale il faut y ajouter une pointe d’autorité. Les joueurs ne décident pas de tout, ce n’est tout simplement pas possible parce qu’ils sont rarement d’accord entre eux. Pour que cela soit efficace, il faut qu’il y ait de l’unité dans nos objectifs, dans le chemin qu’on emprunte ensemble. Je suis pour la co-construction d’une stratégie, mais pas pour l’auto-gestion.

Il ne faut pas oublier que si l’on monte sur le podium aux Jeux olympiques, on y sera tous, pas qu’une partie de l’équipe. On est tous les uns avec les autres, jamais les uns contre les autres.

Se préparer pour l’échéance, être au top les Jeux Olympiques et Paralympiques

Dans la perspective de ce grand rassemblement planétaire, Eau de Paris met en œuvre une préparation intense et minutieuse pour être au plus haut niveau en matière de résilience, de sécurité et de sûreté au moment des épreuves. Comment préparez-vous votre équipe et vous-même pour être au rendez-vous le jour J ? Comment concilier la planification et l’adaptation ? 

Vincent Collet : Il sera d’autant plus facile de s’adapter si la stratégie a été anticipée. Lorsque le plan A ne marche pas et que le plan B ne fonctionne pas non plus, on peut se retrouver en grande difficulté. Aujourd’hui, dans le sport, on utilise le potentiel des situations. Il s’agit de l’équation entre le potentiel de votre équipe et celui de l’adversaire.

Lorsqu’on est sur le terrain, on peut faire des observations pendant les temps morts, mais de façon extrêmement concise. Il s’agit de faire passer une ou deux informations, en donnant du sens à ce que l’on veut corriger pour pouvoir s’adapter facilement. Le reste se joue dans la préparation en amont. Deux mots d’ordre : planification et anticipation.

Vincent Collet : Attention néanmoins, la préparation en amont doit servir à donner de l’autonomie aux joueurs et non à prendre leur place. Il ne faut pas oublier que ce sont des grands joueurs, qui ont de l’expérience, du vécu, un savoir-faire de haut niveau. Je suis sûr que sur ce point, l’équipe masculine de basket-ball et l’équipe d’Eau de Paris sont similaires. Il faut les encourager, les pousser à la prise d’initiative !

La remise en question et la progression continue

La notion de résilience est extrêmement importante chez Eau de Paris. Quand on sort d’un échec, comment repart-on ? Insistez-vous d’abord sur les points d’appui ? Cherchez-vous plutôt à appuyer là où ça fait mal ? Faut-il se remettre en question après les victoires comme après les défaites ? Pouvez-vous nous en dire davantage ?

Vincent Collet : Quand on est perdant, la remise en question est automatique, naturelle. Quand on est gagnant c’est moins évident mais il ne faut surtout pas manquer le rendez-vous. Les clés utilisées, qui ont mené au succès cette année, ne seront pas les mêmes l’année suivante. Il faut toujours rester en mouvement. La remise en question doit être systématique. C’est un état d’esprit.  

Un dernier conseil

Quels conseils donneriez-vous à Eau de Paris pour que nous soyons, nous aussi, au top pour la période olympique ?

Vincent Collet : Continuez à emprunter le chemin de l’exigence dans les process quotidiens, ajoutez-y toujours plus de rigueur et de concentration. Il faut se dire qu’on peut toujours faire un peu mieux, même si on fait déjà très bien les choses. Dans le sport, quand on veut faire aussi bien, il vaut mieux viser plus haut parce que sinon le niveau a tendance à baisser.

Il faut aussi savoir prendre du plaisir et tirer de la fierté du travail bien fait. Ce sont des éléments essentiels pour rester motivé.e. Dans la motivation il y a trois leviers à activer : l’autonomie, la compétence et l’appartenance !

 

  • Merci à Vincent Collet pour ce précieux échange organisé par TrainMe et les équipes d'Eau de Paris. 

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