Plus le nombre de personnes contaminées est important, plus le génome du virus SARS-Cov-2, à l’origine du covid-19, est présent dans les eaux usées. S’appuyant sur ce constat, les différents acteurs français de l’eau et de l’assainissement, dont Eau de Paris, réunis au sein du réseau OBEPINE, pour Observatoire EPIdémiologique daNs les Eaux usées, ont mis en place le suivi de 150 stations d'épuration représentatives et réparties sur le territoire national. Ce suivi permet d’évaluer le niveau de circulation du virus dans les populations. Cet indicateur est désormais surveillé de près par les pouvoirs publics.
Le réseau Obepine a récemment rendu publiques des premières courbes de tendances [Le site et les travaux du réseau Obépine], élaborées à partir des données récoltées, illustrant l'évolution de la circulation du virus dans les eaux usées dans les territoires qui alimentent 33 stations d'épuration suivies depuis le début du projet. Elles sont désormais actualisées deux fois par semaine sur son site internet et progressivement enrichies pour couvrir les 150 stations réparties sur le territoire national.
« Dès le début de la pandémie, Eau de Paris et son laboratoire se sont fortement impliqués dans cet important projet scientifique, rappelle Laurent Moulin, responsable de la recherche à Eau de Paris. Nous disposons d’outils technologiques et des compétences pour participer activement à la recherche sur le coronavirus, en lien avec le cycle de l’eau. » Eau de Paris mène notamment des travaux sur la persistance du virus en milieu aqueux.