J’ai fait un doctorat de virologie. Ma thèse portait sur la résistance du VIH aux antiviraux. Puis j’ai mené un post-doctorat sur le virus H5N1. J’ai ensuite rejoint l’industrie de la santé pendant quatre ans. Je contribuais au développement d’outils de diagnostic médical qui sont utilisés par les laboratoires. Je travaille à Eau de Paris, au sein de l’équipe Recherche et développement, depuis 2010. Eau de Paris a en effet mis en place des programmes de recherche sur le suivi des virus dans l’eau pour s’assurer de l’efficacité des traitements mis en œuvre dans ses usines. Nous avons notamment initié des travaux novateurs sur les virus humains dans l’eau et leur élimination.
Aujourd’hui, les données manquent sur le SARS-Cov2. Eau de Paris dispose d’outils technologiques et de compétences scientifiques pour participer activement à la recherche sur le coronavirus, en lien avec le cycle de l’eau. Nous menons plus spécifiquement des travaux sur la persistance de ce virus respiratoire en milieu aqueux et sur son élimination par les traitements classiques de potabilisation des eaux. À ce titre, disposant d’outils d’analyse identiques à ceux des centres hospitaliers, le laboratoire Recherche et Développement d’Eau de Paris pourrait être en capacité d’apporter un soutien au centre national de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur ainsi qu’auprès de certains laboratoires de virologie de l’AP-HP, si ces derniers le sollicitaient.
Nous menons encore nos projets de recherche en virologie, dont ceux portant sur le coronavirus en collaboration avec d’autres organismes et laboratoires. Naturellement, nous veillons au respect de toutes les précautions sanitaires imposées par les circonstances. Les autres projets, lorsqu’ils nécessitent des manipulations en laboratoire, sont mis à l’arrêt.