Défi : Automatiser le nettoyage et la désinfection des réservoirs d’eau potable à Paris

Publié le 20.06.2023

Eau de Paris recherche une solution autonome pour nettoyer et désinfecter ses réservoirs de stockage d’eau potable.

Défi clos

Le défi à relever

L’eau de Paris provient :

  • pour moitié d’eaux souterraines captées dans différents lieux en Île-de-France, en Bourgogne et en Normandie. 
  • pour moitié d’eaux de rivière : la Seine et la Marne.

Après avoir capté les eaux souterraines ou de rivières, Eau de Paris les traite puis les stocke aux portes de Paris dans cinq grands réservoirs, ayant une capacité de à un à deux jours de consommation, avant de les distribuer aux parisiens.

Afin de préserver la qualité de l’eau distribuée, les installations font l’objet d’opérations d’inspection, de nettoyage et de désinfection selon des dispositions réglementaires du code de la santé publique (article R1321-5).

Chaque année, chaque compartiment des réservoirs est vidé à tour de rôle pour être inspecté, nettoyé et désinfecté manuellement :

L’inspection consiste en un contrôle visuel de l’ensemble de l’ouvrage : des maçonneries, des vannes, des conduites et des poutres pour vérifier l’état du réservoir et pour réaliser ou programmer les travaux si nécessaire. Ce contrôle visuel permet de détecter d’éventuels éclats, fissures, fuites, casses etc. ainsi que la présence de dépôts à nettoyer. Le diagnostic réalisé est accompagné de photographies illustrant les anomalies, leur localisation ainsi que leur évolution par rapport au précédent contrôle.

Le défi se concentre sur les étapes suivantes :

  • Nettoyage

Les opérations de nettoyage des parois, du radier et des équipements, sont réalisées aujourd’hui par projection d’eau potable, à la lance, à une pression entre 2 et 10 bars sur les installations. Il est également important de s’assurer de la propreté du radier après le nettoyage et le rinçage.

  • Désinfection

La désinfection est opérée par projection d’eau chlorée à une concentration variable selon les installations de 2 à 10 ppm, grâce à une lance. Aujourd’hui, le chlore est injecté depuis des bidons via une pompe. La performance du nettoyage est évaluée avant remise en service par des contrôles sanitaires, complétés selon les cas par une inspection visuelle des surfaces. L’ensemble de ces opérations mobilisent du temps, des ressources et sont contraignantes (charges lourdes, milieu humide, obscurité) et nécessitent un arrêt d’eau d’un mois en moyenne de chaque compartiment.

Fort de sa politique de maintenance maîtrisée et de modernisation de ses méthodes de travail, Eau de Paris cherche à expérimenter une solution autonome de nettoyage et de désinfection de ses réservoirs.

Découvrir les autres défis

Les spécificités à prendre en compte

 

  • Les réservoirs contiennent plusieurs compartiments
  • Des accès peuvent être exigus : présence d’escaliers, de portes (230 cm X 82 cm), de capots (90 cm X 90 cm), de trappes machines (190 cm X 400 cm) ou de coursives … et sont pensés pour un accès humain, parfois en hauteur
  • Il s’agit de milieux obscurs et humides
  • Il n’y a pas de réseau de communication ni d’énergie au sein des enceintes à laver 
  • Des obstacles peuvent être présents : échelles, escaliers, vannes, bondes de fond, pentes, conduites, piliers… et le sol peut présenter un relief irrégulier (plat ou incliné)
  • Le revêtement d’étanchéité présent au sol ne doit pas être dégradé
  • L’eau projetée doit pouvoir avoir une pression adaptable de 2 à 10 bars pour nettoyer les différentes surfaces du réservoir (mur, sol, conduite, escalier, plafond, bonde de fond, etc.)
  • Cette pression de projection doit s’adapter à la surface à laver
  • Le réservoir et ses marches sont en béton, les vannes, bondes et conduites sont en acier ou en fonte, certaines voutes sont en brique
  • Les matériaux et procédés utilisés en contact avec l’eau doivent être conformes à la réglementation eau potable
  • 2 lieux d’expérimentation sont envisagés : 2 réservoirs situés en région parisienne ayant une capacité supérieure à 200 000 m3, les dimensions moyennes d’un compartiment : h=6m, l=98 m, L=180m, l’accès à l’eau peut se faire à 100 mètres en surface ou directement dans les compartiment. 

Les atouts de la solution à détailler plus précisément 

La robustesse du dispositif et sa résistance à l’environnement de nettoyage : il doit résister aux projections d’eau et de chlore. Il peut y avoir des zones de stagnation d’eau (2cm en hauteur).

La facilité de mise en œuvre de la solution : les opérations nécessaires pour la mise en place du robot (le mode d’introduction dans les espaces de lavage, connexion au réseau …) et pour l’extraction à la fin de l’opération de nettoyage. L’impact sur la continuité de service : chaque compartiment doit être nettoyé en maximum une semaine. Ses dimensions et son poids doivent permettre d’accéder à l’ensemble de l'espace à laver.

La performance du nettoyage et de la désinfection : la possibilité de désinfecter par projection d'une solution chlorée selon un dosage défini sur l’ensemble des surfaces à laver. Le candidat devra préciser le mode d’approvisionnement en eau et solution chlorée du dispositif autonome. Afin de pouvoir contrôler l’effectivité du nettoyage et de la désinfection, la solution doit pouvoir permettre de visualiser/ sauvegarder le cheminement du robot et les données relatives à la pression.
Idéalement, il sera proposé un système d’alertes des anomalies de variation de pression et de débits, qui puissent être enregistrées. Il est également intéressant de connaitre les volumes d’eau utilisés pour le nettoyage.

Autonomie du dispositif : il est attendu un dispositif le plus autonome possible (déplacement, réalisation du nettoyage et de la désinfection, approvisionnement en eau, mélange eau et chlore, …). Un mode de commande manuel peut s’avérer complémentaire (en cas d’obstacle ou de point à visualiser en particulier, ajustement du mélange eau et chlore ou de nettoyage plus poussé sur un équipement spécifique).

Les éléments permettant de juger du coût de production et d’exploitation

Critères de sélection

1

Pertinence de la solution, prise en compte des besoins et spécificités énoncés ci-dessus

2

Faisabilité technique, financière et organisationnelle. Le dossier devra en autre préciser un détail des coûts de fabrication et de développement de la solution

3

Maturité de la solution (capacité de mise en œuvre rapide d’une expérimentation/ d’une preuve de concept)

4

Caractère innovant de la solution

Procédure de sélection

  • 12/12/2023 : Limite de dépôt des candidatures sur eaudeparis.fr (Les attendus sont précisés en annexe du règlement)
  • Mi- novembre 2023 : Annonce des candidats pré sélectionnés
  • Mi-Décembre 2023 : Audition devant le comité de sélection 
  • Janvier 2024 : Annonce du ou des lauréats 
  • 2024 – Expérimentation avec accompagnement technique et financier d’Eau de Paris.

 

Pour toute question, contactez-nous à :

 defis@eaudeparis.fr

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