L’innovation par la preuve #3 : une nouvelle source d’eau non potable

Les eaux de pluie, de crue ou de nappes phréatiques s’infiltrent dans les ouvrages souterrains, tels que les stations de métro, les tunnels et les parkings. Ces eaux, appelées eaux d’exhaures, représentent à Paris un volume annuel de 5 à 6 millions de mètres cubes. Aujourd’hui, elles sont évacuées dans le réseau d’assainissement. Leur qualité permettrait pourtant certains usages, comme l’arrosage d’espaces verts, le lavage de voirie ou de véhicules.

Depuis plusieurs années, Eau de Paris et la RATP réfléchissent ensemble à leur valorisation et à l’usage de l’eau non potable.

L’expérimentation

Après étude, un poste d’épuisement de la RATP dans le 15e arrondissement a été retenu comme site pilote de l’expérimentation et mis en service en 2019. Les eaux d’exhaures y sont réinjectées dans le réseau d’eau non potable parisien.

Cette expérimentation avait pour but de suivre :

• les conditions hydrauliques du réseau d’eau non potable après réinjection ;
• l’état des ouvrages en contact avec l’eau d’exhaure ;
• les conditions d’exploitation de la réinjection, notamment la gestion des interruptions de service ;
• la qualité des eaux.

Résultats

En 3 ans, 382 825 m3 d’eau d’exhaure ont été injectés dans le réseau d’eau non potable. Eau de Paris a revalorisé la totalité des mètres cubes réinjectés.  Ils ont notamment servi à arroser des espaces verts et nettoyer la voirie.