Prix de l’eau potable : une hausse nécessaire et raisonnée pour préserver les investissements d’Eau de Paris

Publié le 07.12.2022

Envolée du coût de l’énergie, des réactifs et des matières premières : impacté par la situation économique, le prix de l’eau potable, y compris les frais d’abonnement au service, augmentera à Paris le 1er janvier 2023. Cette évolution tarifaire, calibrée au plus juste, permettra à Eau de Paris de poursuivre ses investissements pour un service résilient et performant.

Ce que je paie avec ma facture d'eau : 

  • Frais d'abonnement (Eau de Paris)
  • Production et distribution d'eau potable (Eau de Paris)
  • Taxes et redevances (EPTB, AESN, VNF, protection de la ressource)
  • Collecte et traitement des eaux usées (SAP + SIAAP)

L’eau du robinet est l’un des rares produits dont le prix englobe l’ensemble du cycle de vie. La facture d’eau comprend une part « eau potable », qui couvre la production et la distribution de l’eau potable, une part « assainissement », pour la collecte et le traitement des eaux usées, et des taxes et redevances qui financent des actions de protection de la ressource en eau, de modernisation des réseaux et de lutte contre les pollutions.

Le 1er janvier 2023, la part « eau potable » dont le montant est fixé par Eau de Paris, augmentera de 4 %, après une décennie de baisse puis de stabilité. Rendue indispensable face à la forte augmentation des coûts, cette hausse se situe toutefois en dessous de l’inflation pour l’année 2022. Elle était nécessaire pour maintenir l’équilibre budgétaire de la régie Eau de Paris et pour financer son plan d’investissement raisonné, garant d’un service de l’eau qui restera à l’avenir performant et résilient.

Soumise au même contexte macroéconomique, la part « assainissement », autre composante du prix de l’eau, principalement fixée par le SIAAP, augmentera également. Le prix des taxes et redevances reste quant à lui stable.

Le prix total de l’eau à Paris s’élèvera à 3,83 € TTC/m3 (hors abonnement). Malgré cette évolution des tarifs, l’eau à Paris reste la moins chère de la métropole.   

En savoir plus sur le prix de l’eau

Transcription textuelle

LE PRIX AU 1er JANVIER 2023

Prix total de l’eau* : 3,83 € TTC/m3 * Hors abonnement.

Soit : 

  • Production et distribution par Eau de Paris : 29,24% du prix total de l'eau, soit 1,12€ TTC/m3
  • Autres organismes publics (EPTB, AESN, VNF, protection de la ressource) : 17,76 % du prix de l'eau, soit 0,69 €  TTC/m3
  • Assainissement (SAP + SIAPP) : 53% du prix de l'eau, soit 2,03€ TTC/m3

EVOLUTION DE LA FACTURE D’EAU ET D’ASSAINISSEMENT A PARIS

Année : Taxes et redevances, Autres organismes publics (AESN+VNF) + Assainissement + Production, distribution d'eau potable et part communale = prix en euros de l'eau TTC par M3 

  • 2010 : 0,78 + 1,03 + 1,12 = 2,93
  • 2011 : 0,80 + 1,09 + 1,12 = 3 ,01
  • 2012: 0,82 + 1,15 + 1,04 = 3 ,01
  • 2013 : 0,84 + 1,22 + 1,06 = 3,12
  • 2014 : 0,83 + 1,32 + 1,07 = 3,22
  • 2015 : 0,83 + 1,38 + 1,07 = 3,28
  • 2016 : 0,83 + 1,43 + 1,07 = 3 ,33
  • 2017 : 0,85 + 1,48 +1,08 = 3,41
  • 2018 : 0,79 + 1,62 + 1,08 = 3,49
  • 2019 : 0,70 + 1,65 + 1,08 = 3,43
  • 2020 : 0,69 + 1,65 + 1,07 = 3,42
  • 2021 : 0,69 + 1,68 + 1,08 =3,45
  • 2022 : 0,69 + 1,80 + 1,08 = 3,57
  • 2023 : 0,68 + 2,03 + 1,12 = 3,83
  • 3,83 € par mètre cube

    c'est le prix de l'eau potable au 1er janvier 2023. La part dédiée à la production et la distribution de l'eau s'élève à 1,12 € TTC par mètre cube. C'est l'eau la moins chère de la métropole parisienne.

  • 15 € par mois

    c’est le montant moyen de la facture d’eau (eau potable + assainissement + taxes) pour une personne vivant en appartement, en 2023. La part « eau potable » représente 4 € par mois.

  • 42 € par mois

    c’est le montant moyen de la facture d’eau (eau potable + assainissement + taxes) d’un foyer de 3 personnes, en appartement, en 2023. La part « eau potable » représente 12 € par mois.

Les frais d’abonnement au service évoluent eux aussi pour se rapprocher du véritable coût de remplacement et d’entretien des compteurs et des branchements. Le plus souvent partagés entre copropriétaires et répercutés dans les charges, ces frais restent inférieurs à 1 € par mois et par foyer pour la majorité des abonnements.

Une évolution indispensable

Cette hausse est indispensable pour maintenir un niveau d’investissement nécessaire au bon fonctionnement du service d’eau potable à long terme. Chaque année, Eau de Paris réinvestit la quasi-totalité de ses excédents d’exploitation dans un programme de travaux essentiels pour moderniser son réseau et ses usines et ainsi améliorer la qualité de ses services envers les abonné·es et les usager·ères. Lutter contre les fuites d’eau implique notamment d’investir dans le remplacement des canalisations les plus anciennes.

Des dépenses maîtrisées, des investissements durables 

L’entreprise publique poursuit ses efforts de maîtrise des dépenses d’exploitation et cherche à optimiser ses investissements. Elle mène une stratégie d’investissement raisonnée qui a conduit à se concentrer sur les projets prioritaires. Initialement prévu à 498 millions d’euros, le Plan pluriannuel d’investissement 2021-2026 a été réduit à 476 millions d’euros.

Dans un contexte économique perturbé, Eau de Paris prend ainsi toutes les mesures pour limiter la hausse du prix de l’eau dans l’intérêt des abonné·es et des usager·ères, d’aujourd’hui comme de demain.

Une eau accessible à tous, notamment aux plus fragiles

Débattu en Conseil d’administration, où siègent des représentant·es de la Ville de Paris et des consommateurs·trices, le scénario proposé pour l’évolution du prix de l’eau a fait l’objet de plusieurs points d’attention : impact social global, impact de la hausse de la part fixe.

Dans le même temps, Eau de Paris poursuit son travail auprès des ménages parisiens les plus précaires. Avec les Points Information Médiation Multi Services (PIMMS), elle les aide à maîtriser leur facture d’eau. Eau de Paris a également augmenté de 20 % sa contribution au Fonds Solidarité Logement, qui s’occupe notamment d’aider les ménages en difficulté à régler leurs impayés d’eau, passant de 500 000 € à 600 000 € en 2023.