Les 5 atouts de la nouvelle filière d’Orly

Cofinancé par l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la deuxième filière d’Orly, mise en service en octobre 2022, illustre la vision d’Eau de Paris d’une gestion durable de l’eau, qui combine innovation technologique et préservation de ressource.

1 - Elle s'appuie sur l'existant 

Depuis 1969, l’usine d’Orly traite l’eau de la Seine. Pour garantir une eau d’excellente qualité à long terme, plutôt que de construire une nouvelle usine de toutes pièces, Eau de Paris a préféré la moderniser et y ajouter une unité de traitement. Les deux filières partagent la darse, la production d’ozone, les 20 filtres à sable dont 10 sont désormais dédiés à la nouvelle filière, la citerne d’eau traitée et l’atelier de pompage d’eau traitée. La nouvelle filière concilie ainsi héritage et modernité.

2 - Elle est intégrée à son environnement

Le site, qui s’étend sur 52 hectares, compte 22 ha de zone naturelle et une réserve d’eau brute de 5 ha. Il abrite une biodiversité remarquable : 150 espèces végétales et plus de 70 espèces animales y ont été recensées. Ce patrimoine naturel a été respecté. L’empreinte environnementale a été réduite. Par exemple, les bassins de décantation prennent deux fois moins d’espace que des décanteurs classiques, diminuant ainsi la quantité de matériaux de construction utilisée et l’artificialisation des sols.

3 - Elle s'adapte au mieux à la consommation

La nouvelle filière est complémentaire à l’unité historique. Les deux unités sont capables de fonctionner ensemble ou séparément. La capacité de production d’eau potable du site d’Orly est maintenue (300 000 m3/j), mais elle est désormais assurée en 2 fois 150 000 m3/j. Cette modularité permet d’ajuster au mieux la production à la consommation, et donc de maîtriser la consommation d’énergie.

4- Elle traite encore mieux les polluants émergents 

La nouvelle filière utilise un procédé innovant : le procédé CarboPlus®, développé par Stéreau. Ce traitement élimine un large spectre de micropolluants. L’eau transite par 10 réacteurs qui contiennent du charbon actif en quantité importante, renouvelé en continu par petites quantités.

Le charbon en micrograins, extrait en permanence à mesure de son renouvellement, est régénéré après usage lui rendant ses capacités de traitement. 80 % du charbon actif usagé - avec une traçabilité garantie – est ensuite réutilisé sur place.

5 - Elle est économe en énergie

Sur l’ensemble du processus de la nouvelle filière d’Orly, la phase de pompage de l’eau brute représente 80 % de la consommation d’énergie. Des pompes dernières génération ont été installées, réduisant le coût de la facture énergétique. C’est l’unique poste de pompage de cette nouvelle filière, l’eau s’écoulant ensuite par gravité. En fin de parcours, les boues sèchent en plein air.

Par ailleurs, Eau de Paris prévoit pour 2025 l’installation de 1700 m² panneaux photovoltaïques sur la toiture de la nouvelle filière. Ils produiront localement une partie de l’énergie consommée par les installations.

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© Alexandra Lebon